Nous observons aujourd’hui un engouement croissant pour les investissements forestiers en Bourgogne, où la surface forestière s’étend sur près de 1,7 million d’hectares, représentant environ 36 % du territoire régional. Cette richesse naturelle offre des opportunités remarquables pour diversifier son patrimoine tout en bénéficiant d’avantages fiscaux attractifs. Les massifs bourguignons, reconnus pour leur biodiversité exceptionnelle, attirent désormais une clientèle avertie à la recherche de rendements stables sur le long terme.
L’acquisition d’une forêt constitue bien plus qu’un simple placement : c’est un actif tangible qui se valorise naturellement. Contrairement aux marchés volatils, le prix moyen des forêts françaises se situe autour de 4 750 € par hectare, offrant un point d’entrée accessible pour constituer un patrimoine forestier diversifié. Les essences nobles comme le chêne, le hêtre et les résineux garantissent une rentabilité progressive, notamment grâce aux coupes régulières et aux dispositifs de défiscalisation disponibles.
Les territoires forestiers bourguignons et leurs caractéristiques
La Nièvre, la Saône-et-Loire, l’Yonne et la Côte-d’Or concentrent l’essentiel des opportunités forestières en Bourgogne. Chaque département présente des spécificités qui méritent notre attention pour optimiser nos choix d’investissement. Les massifs de chênes dominent largement le paysage forestier, particulièrement dans la Nièvre où des propriétés de 145 hectares sont régulièrement proposées à la vente.
Dans le département de la Nièvre, nous trouvons principalement des taillis sous futaie de chêne, avec des volumes sur pied pouvant atteindre 4 000 m³ pour les propriétés les plus importantes. La région des Amognes a pour particularité ses forêts à vocation patrimoniale d’un seul tenant, idéales pour constituer un capital forestier stable. Les zones autour du Morvan offrent également des opportunités intéressantes, avec des peuplements de résineux comme les Douglas et sapins de Noël.
La Saône-et-Loire se caractérise par une grande diversité de peuplements : chênaies en Sologne Bourbonnaise, plantations de Douglas et même des surfaces d’acacias. Les propriétés y présentent souvent l’avantage d’être dotées d’un Plan Simple de Gestion, garantissant une exploitation raisonnée et pérenne. Les territoires en Bresse combinent parfois des aspects cynégétiques et halieutiques, multipliant ainsi les possibilités de valorisation.
L’Yonne propose des massifs forestiers particulièrement adaptés aux investisseurs recherchant des volumes importants. Dans le Tonnerrois, des ensembles forestiers dépassant 100 hectares présentent des volumes globaux de 6 500 à 10 000 m³, avec des inventaires pied à pied réalisés récemment. Ces données précises permettent d’évaluer avec exactitude le potentiel de rendement de chaque acquisition.
| Département | Surface moyenne | Essence dominante | Prix indicatif/ha |
| Nièvre | 10-50 ha | Chêne-Hêtre | 4 200-5 500 € |
| Saône-et-Loire | 15-60 ha | Chêne-Douglas | 4 500-6 000 € |
| Yonne | 40-140 ha | Chêne-Hêtre | 3 800-5 200 € |
| Côte-d'Or | 5-80 ha | Chêne-Pin | 5 000-7 500 € |
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Stratégies d’investissement et rentabilité forestière
Nous privilégions une approche stratégique basée sur plusieurs critères essentiels. D’abord, la qualité des peuplements détermine largement le potentiel de valorisation : les taillis sous futaie de chêne avec des gros bois représentent des investissements de premier choix. Ensuite, l’accessibilité des parcelles influence directement les coûts d’exploitation. Les propriétés situées à proximité des axes autoroutiers comme l’A6 ou l’A31 facilitent les opérations de coupe et d’acheminement du bois.
Les dispositifs de défiscalisation constituent un levier financier non négligeable. Certaines acquisitions forestières permettent de bénéficier d’avantages fiscaux significatifs, réduisant ainsi l’effort d’investissement initial. Ces mécanismes s’inscrivent parfaitement dans une stratégie globale d’optimisation patrimoniale, comparable aux dispositifs immobiliers classiques mais avec une dimension écologique supplémentaire.
La dimension cynégétique ajoute une source de revenus complémentaires. De nombreuses propriétés bourguignonnes constituent d’excellents territoires de chasse au gros gibier, notamment sangliers et chevreuils. La location des droits de chasse génère des revenus annuels réguliers, améliorant ainsi la rentabilité globale de l’investissement forestier. Certains domaines clôturables présentent même des possibilités d’aménagements spécifiques augmentant leur attractivité auprès des chasseurs.
Nous recommandons de considérer plusieurs éléments pour maximiser le rendement :
- L’historique de gestion documenté révélant les pratiques sylvicoles antérieures
- La présence d’un Plan Simple de Gestion validé garantissant une exploitation durable
- Les volumes sur pied inventoriés permettant d’estimer les revenus futurs
- L’accessibilité des parcelles par chemins ruraux pour limiter les coûts d’exploitation
- Le potentiel cynégétique valorisable par des baux de chasse attractifs
Valorisation patrimoniale et perspectives à long terme
L’investissement forestier s’inscrit dans une vision patrimoniale transgénérationnelle. Les propriétés forestières bourguignonnes présentent l’avantage d’associer croissance naturelle du capital et production régulière de revenus. La valeur des peuplements augmente mécaniquement avec la croissance des arbres, créant ainsi une plus-value latente qui se concrétise lors des coupes programmées.
Les Parcs Naturels Régionaux comme le Morvan offrent un cadre préservé où les valeurs écologiques renforcent l’attractivité des propriétés. Nous constatons que les massifs forestiers situés dans ces zones protégées bénéficient d’une reconnaissance particulière, tant auprès des investisseurs privés que des acteurs institutionnels. Cette dimension environnementale répond aux préoccupations contemporaines tout en garantissant une préservation des écosystèmes pour les générations futures.
Les propriétés mixtes, associant surfaces boisées et éléments patrimoniaux comme des étangs ou d’anciens bâtis, multiplient les possibilités de valorisation. Ces ensembles permettent d’envisager des projets complémentaires : activités de loisirs nature, accueil touristique rural, ou encore développement d’activités équestres. Cette diversification des usages sécurise l’investissement en créant plusieurs sources de revenus potentiels.
Nous observons également l’émergence de nouveaux marchés liés à la compensation carbone et aux crédits environnementaux. Les propriétaires forestiers peuvent désormais valoriser leur contribution à la lutte contre le changement climatique, ouvrant des perspectives de revenus complémentaires particulièrement prometteuses. Cette évolution transforme progressivement la forêt en actif stratégique multifonctionnel.






